Gameplay MachiaVillain : L’horreur de la famine

 

Dans notre vidéo, nous faisons face à la famine qui rend les créatures colériques, et nous explorons quelques options du jeu.

Un serviteur du malin en a assez d’être le sous-fifre de son maître malfaisant. Si récurer des toilettes peut s’avérer amusant les premiers instants, notre subalterne de l’enfer aspire à mieux en envoyant sa candidature à la Ligue des Vilains Machiavéliques. Ce qu’il souhaite, c’est devenir le plus méchant des méchants, et respecter le code de déshonneur lié à cette diabolique stature. Avant de fonder sa réputation, il va tout d’abord devoir construire son manoir mur après mur pour y perpétuer les plus terribles immondices.

 

Derrière sa direction artistique qui fait immédiatement penser au célèbre Don't StarveMachiavillain demande d’incarner le méchant de l’histoire qui a comme objectif de corrompre petit à petit un univers en agrandissant son manoir afin de mieux y piéger d’innocents aventuriers. Dans cette quête sanguinaire aux accents stratégiques qui rappelle à bien des égards celle de Dungeon Keeper, des minions sont octroyés. Zombies, loups-garous et autres psychopathes sont en effet de la partie pour exécuter ordres comme randonneurs trop curieux. Chaque type de monstre possède ses caractéristiques propres, ou plutôt sales par rapport à notre contexte. Dotés d’un niveau de santé et de besoins vitaux différents, ces affreux peuvent comprendre plus ou moins de tâches assignées en simultané et excellent dans des domaines bien précis. Du côté du joueur, cela signifie que de nombreux clics seront utiles dans la direction de ses équipes et dans la programmation des missions attendues (construire, couper des arbres, piocher, ranger, etc). La présence d'un tableau qui donne accès à une direction précise de son personnel est particulièrement bienvenue. Grâce à lui, le joueur peut choisir quelle créature est la plus à même d'effectuer une tâche donnée sans avoir à la dénicher dans les dédales.

  MachiaVillain est un jeu de gestion de maison de l’horreur, celle qui intéresse les jeunes décérébrés à la recherche de sensations fortes et qui finissent empalés dans une marre de sang sur des crochets de boucher. Lorsqu’un niveau commence, il est recommandé d’envoyer ses minions exploiter les ressources disponibles aux alentours (arbres, roches, etc) pour construire son manoir en T (ou en U, c’est selon). Les matériaux récoltés permettent de poser le sol, des murs, des portes, et d'autres objets. Il devient progressivement possible de monter des pièces particulières comme des zones de stockage, salles d’entrainement et divers laboratoires afin de devenir toujours plus puissant. Les monstres asservis ont un niveau de loyauté qui se calcule en fonction de différents critères allant de la jauge de sommeil à la qualité des matériaux qui ornent la maison. Ce n’est pas parce que les démons étripent des voyageurs à tour de bras qu’ils ne sont pas incommodés par un parquet trop grinçant. Au fil des jours qui passent, les ressources se récupèrent et le manoir se transforme en château de la mort doté de chambres séparées, cryptes, voire de cuisines aménagées. Car contrairement à un Dungeon Keeper, on ne recommence pas de zéro d’un niveau à un autre. Ici, le système de progression repose sur la faculté à répondre aux demandes de la Ligue des Vilains Machiavéliques tout en continuant à agrandir son influence.

 

ENGRANGE TES MORTS

MachiaVillain : La maison de l’horreur à construire pour mieux détruire

Les créatures engagées restent mobilisées à partir du moment où elles sont convenablement nourries, et sont plus qu’utiles pour repousser les attaques de la faune hostile. Ne suivant pas vraiment la tendance du végétarisme, les monstres sont particulièrement friands de chair fraîche bien humaine. Afin d’attirer d’innocentes victimes au sein de la maison construite, il est nécessaire de placer un bureau donnant accès à la production de lettres nécessaires à l’envoi d’invitations. Un clic sur le bon élément du tableau de bord accélère le temps qui passe afin d’éviter toute frustration liée à l’attente d’un événement. Les humains ont tendance à fuir à la vue d’un minion traînant dans les parages ou devant des traces de sang. Lorsqu’un de ces innocents randonneurs répond à une invitation précédemment envoyée en venant visiter le manoir, il faut s’assurer qu’il ne s’en sorte pas vivant. Un ennemi fuyard fait monter la jauge de suspicion, ce qui n’est pas bon pour les affaires et risque de rameuter une horde de villageois voulant en découdre, en plus de quelques chasseurs de monstres. Il faut donc particulièrement faire attention à ne pas trop se faire remarquer afin de ne pas éveiller les curiosités, en commençant par exemple à nettoyer les flaques de sang laissées devant la demeure après un sordide assassinat.

MachiaVillain : La maison de l’horreur à construire pour mieux détruireMachiaVillain : La maison de l’horreur à construire pour mieux détruireMachiaVillain : La maison de l’horreur à construire pour mieux détruire

Si MachiaVillain est un jeu qui demande de gérer stratégiquement ses ressources matérielles comme mortes-vivantes, il exige avant tout de préparer intelligemment l’arrivée des groupes d’innocents invités à venir faire un tour. Pour ce faire, des objets spécifiques permettent de rassurer les visiteurs afin de les conduire tranquillement vers une mort certaine. Plus la demeure plaît aux futures victimes grâce à du mobilier tendance, plus ces dernières deviennent des proies faciles prêtes à s’écrouler sous une attaque surprise. Des pièges sont également de la partie de manière à aider le garde-manger du manoir à se remplir de délicieux restes humains. Malgré la simplicité des contrôles et des règles, l’interface un peu trop chargée peut mener à quelques erreurs, surtout quand les créatures sont menées de force dans une cachette pendant l’arrivée de randonneurs et qu’elles décident de désobéir dans le but d’effectuer une autre action, obligeant le joueur à les forcer à rester immobiles.

MachiaVillain est un très bon jeu de gestion qui mélange intelligemment ses inspirations afin de former un tout cohérent et drôlement méchant. Le système de tâches à sélectionner au sein d’un tableau représentant ses minions permet de laisser vivre son petit monde sans être obligé de cliquer sur chaque créature pour lui assigner une action. Les situations de combat nécessitent quant à elles une gestion plus rapprochée, pour ceux qui aiment zoomer et organiser des batailles. Créer son manoir dans le but d’attirer puis de piéger des clichés de films d’épouvante reste un vrai plaisir à peine entaché par quelques approximations du côté de l’interface et du confort de jeu.

 

 

 

 

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